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Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

Dans des conditions de bonne santé, nos cellules grandissent et se multiplient de manière contrôlée. Parfois, une mutation (un changement de l’ADN, qui fournit les instructions sur la manière dont nos cellules doivent se comporter) ou d’autres événements néfastes affectant l’ADN peuvent survenir de manière aléatoire lorsque les cellules se divisent [1]. Ces changements peuvent conduire les cellules à se développer et à se multiplier de manière incontrôlée, pour former finalement un ensemble de cellules cancéreuses anormales, dénommé tumeur [1]. Si ce processus commence dans le poumon, cela peut conduire au développement d’un cancer du poumon.

Bien que le cancer du poumon soit une maladie grave, de nouveaux traitements sont actuellement disponibles et améliorent les chances de survie des patients. De plus, la réalisation précoce de tests sur les tumeurs à la recherche d’altérations moléculaires particulières permet parfois aux médecins de sélectionner des médicaments qui ciblent spécifiquement ces altérations. Ces thérapies ciblées améliorent grandement le pronostic des patients qui peuvent en bénéficier.

 

Quels sont les différents types de cancer du poumon ?

Il existe plusieurs types de cancer du poumon. Le type dont vous souffrez peut être identifié en examinant au microscope un échantillon de cellules prélevées sur la tumeur et si besoin d’autres analyses plus poussées pourront être effectuées. Le type de cancer aidera votre médecin à déterminer la meilleure option thérapeutique disponible pour vous [1]. Les différents types de cancer du poumon peuvent être divisés en deux groupes principaux.

Le cancer du poumon à petites cellules (ou cancer bronchique à petites cellules, CBPC) est un type de cancer du poumon à croissance très rapide, généralement provoqué par le tabagisme. Le CBPC représente environ 15% des tumeurs bronchiques primitives [2]. 

Le cancer du poumon non à petites cellules (ou cancer bronchique non à petites cellules, CBNPC) est le type le plus fréquent de cancer du poumon. Le CBNPC représente 85% des cancers du poumon. Il regroupe deux grands type histologiques : 

  • Les cancers épidermoïdes (15-25% des cas). Le carcinome épidermoïde se développe dans les cellules plates qui couvrent la surface des voies aériennes. 

Les cancers non épidermoïdes (environ 75 à 85% des cas, incluant entre autres : les adénocarcinomes et les carcinomes à grandes cellules). L’adénocarcinome commence dans les cellules glandulaires qui bordent les voies aériennes et qui produisent le mucus. Les cellules du carcinome à grandes cellules sont de grande taille et arrondies, avec un gros noyau (la partie de la cellule qui contient toutes ces informations génétiques), mais le type de cellules à partir duquel il se développe n’a pas clairement été identifié.

 

Quelles sont les options thérapeutiques disponibles pour le cancer du poumon ?

Votre médecin pourra effectuer des tests sur un échantillon de cellules cancéreuses prélevées dans la tumeur (biopsie). En cas d’insuffisance de tissus, une recherche des mutations sur ADN tumoral circulant pourra être effectuée. Le traitement que vous recevrez pour votre cancer du poumon dépendra alors du type et du stade de la tumeur, de la présence ou non de certaines mutations et de la production ou non de certaines protéines par les cellules cancéreuses [3]. Différents types de cancer du poumon peuvent être traités en utilisant des médicaments et des approches thérapeutiques spécifiques ; c’est pourquoi plus l’équipe de soins aura d’informations sur votre cancer du poumon, plus il sera facile pour elle de sélectionner le traitement qui vous convient le mieux. Les principaux traitements du cancer du poumon sont indiqués ci-dessous, et ils seront choisis en fonction du stade d’avancement de votre cancer du poumon et de différents critères vu ci-dessus. [3].

Chirurgie – c’est le retrait du tissu cancéreux, qui peut être suivi d’une chimiothérapie afin de tenter de détruire les potentielles cellules cancéreuses restantes.

Thérapie néo/adjuvante – une thérapie néoadjuvante est administrée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur. Un traitement adjuvant est souvent administré après une chirurgie pour tenter de détruire les potentielles cellules cancéreuses restantes, et ainsi diminuer le risque de récidive du cancer. Le traitement néo/adjuvant peut comprendre une chimiothérapie, une radiothérapie ou une thérapie biologique.

Chimiothérapie – elle est constituée de molécules interrompant la croissance d’un cancer, soit en détruisant les cellules cancéreuses, soit en les empêchant de se diviser. Dans certains cas, la chimiothérapie est associée à la radiothérapie (il s’agit alors d’une chimioradiothérapie).

Radiothérapie – le corps est exposé à des radiations afin d’endommager les cellules cancéreuses, puis les détruire. Elle peut être utilisée comme unique traitement pour votre tumeur, ou bien avant/après la chirurgie ou une chimiothérapie pour tenter d’éliminer les potentielles cellules cancéreuses restantes.


Traitement anti-angiogénique – l’angiogenèse signifie la croissance des vaisseaux sanguins. L’angiogenèse tumorale est la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins dont a besoin un cancer pour survivre. Certaines cellules cancéreuses synthétisent une protéine dénommée facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (vascular endothelial growth factor, VEGF). Le VEGF se fixe aux cellules des vaisseaux sanguins dans la tumeur. Cela déclenche la croissance des vaisseaux sanguins, qui permettent au cancer de se développer. Un traitement anti-angiogénique est destiné à interrompre la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins créé  par la tumeur. Cela peut ralentir la croissance voire même réduire la tumeur.

Thérapie ciblée – une « thérapie ciblée » est un type de traitement qui identifie et attaque des altérations moléculaires spécifiques au niveau des cellules cancéreuses, en endommageant moins les cellules normales. Des exemples de thérapies ciblées dans le cancer du poumon sont présentés ci-dessous :

  • CBNPC EGFR-positif – Selon le type et le stade du cancer votre médecin pourra prescrire un test pour déterminer si votre cancer du poumon est positif à une mutation (changement) du gène EGFR. Environ un patient sur sept atteints d’un CBNPC présentera un CBNPC EGFR-positif [4]. L’EGFR (epidermal growth factor receptor, récepteur du facteur de croissance épidermique) est une protéine qui se trouve à la surface des cellules, notamment dans les poumons. L’EGFR contribue à une croissance et une division normales des cellules [5]. Lorsque le gène EGFR présente une mutation, il est constamment activé et envoie des signaux de survie plus nombreux, indiquant aux cellules de se multiplier trop rapidement [5].

CBNPC ALK-réarrangés – votre médecin pourra également prescrire un test pour déterminer la présence d’un réarrangement du gène ALK [6]. Environ un patient sur 20 atteints d’un CBNPC présentera un CBNPC ALK-réarrangé [6, 7]. L’ALK (anaplastic lymphoma kinase, kinase du lymphome anaplasique) est une protéine qui n’est normalement pas présente dans les cellules pulmonaires saines. Dans le CBNPC ALK+, le gène ALK présente un réarrangement (un changement), et ces changements entraînent la production de la protéine ALK, qui augmente la croissance des cellules cancéreuses. Savoir qu’une tumeur a un réarrangement du gène ALK permet aux médecins de programmer un traitement anticancéreux basé sur des médicaments qui ciblent spécialement ALK [6, 7].

Il est rare que les tumeurs soient positives à la fois à EGFR et à ALK [8].

Immunothérapie anticancéreuse – Ce mode de traitement aide le système immunitaire de son propre corps à combattre le cancer, et peut être utilisé en association avec une chimiothérapie ou après celle-ci. Les cellules immunitaires ont la capacité de trouver et de détruire les cellules anormales, mais les cellules cancéreuses sont en mesure de se protéger contre les attaques immunitaires. L’immunothérapie anticancéreuse a pour objectif de vaincre cette protection afin que les cellules immunitaires puissent trouver et détruire les cellules cancéreuses [9]. Certains types d’immunothérapie anticancéreuse utilisés dans le CBNPC agissent en ciblant deux protéines, PD-L1 et PD-1 [10, 11]. PD-L1 (programmed death ligand 1, ligand de la protéine de mort programmée 1) est une protéine qui interfère avec les réponses immunitaires de l’organisme, et peut faire cesser la lutte du système immunitaire contre le cancer. Les immunothérapies anticancéreuses peuvent être utilisées pour bloquer l’activité de PD-L1, permettant ainsi la destruction des cellules cancéreuses par le système immunitaire de l’organisme [9, 11].

Votre médecin pourra vous conseiller les options thérapeutiques les plus adaptées à votre cancer du poumon. Il est important de se rappeler que certains de ces médicaments luttant contre le cancer du poumon n’agissent que sur les tumeurs qui présentent une mutation génétique particulière (CBNPC EGFR+ ou ALK+), aussi certains traitements dont vous entendrez parler pourraient ne pas convenir à votre situation. 

Un certain nombre de thérapies ciblées et d’immunothérapies anticancéreuses sont encore à la pointe de la recherche, et peuvent encore faire l’objet de tests. Cela signifie que les médicaments ne sont actuellement disponibles que dans les études cliniques. Si votre type spécifique de cancer du poumon ne correspond pas à l’objectif spécifique d’une étude clinique, vous pourrez ne pas être en mesure de participer à celle-ci. Votre médecin pourra vous conseiller la meilleure approche thérapeutique correspondant à votre situation, qu’il s’agisse d’un traitement déjà autorisé pour traiter votre type de cancer du poumon ou d’une étude clinique portant sur un nouveau traitement.

D-19/0305 - Etabli en Septembre 2019

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