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Cancer de (site) primitif inconnu 

Qu’est-ce qu’un cancer et un cancer de (site) primitif inconnu (CAPI) ?
Dans des conditions de bonne santé, les cellules se développent et se multiplient de manière contrôlée. Parfois, un changement de l’ADN, qui fournit les instructions sur la manière dont les cellules doivent se constituer et dont elles fonctionnent et se comportent, peut intervenir de manière aléatoire, une situation dénommée « altération génomique ». [1] Ces altérations génomiques peuvent provoquer un développement et une multiplication anarchiques des cellules, qui formeront finalement un amas de cellules anormales, dénommées cellules cancéreuses ou tumeur maligne. [2]

La localisation originale de la première tumeur est désignée par le terme « site primitif ». Un cancer primitif ne peut pas toujours être identifié pour les raisons suivantes : [3]

  • Il peut être de taille trop réduite pour être mis en évidence à l’imagerie ou caché derrière un cancer secondaire plus important.
  • Il peut avoir disparu, même s’il s’est propagé dans d’autres régions de l’organisme, et que les métastases continuent à se développer.

Avec le temps, les cellules cancéreuses peuvent migrer de la tumeur primitive vers d’autres régions de l’organisme, il s’agit de « métastases » ou de « tumeurs secondaires ». Les lieux les plus fréquents des métastases sont les ganglions lymphatiques, les os, le cerveau, le foie, les poumons et la peau.

Un cancer de primitif inconnu (CAPI) est le terme utilisé lorsque des métastases ont été observées dans l’organisme d’une personne, mais que le site initial où le cancer a commencé n’est pas connu au moment du diagnostic. [4]Entre trois et cinq personnes sur 100 présentant un cancer sont atteintes de CAPI. Cela peut survenir à tout âge, mais les personnes âgées de 60 ans et plus sont les plus fréquement touchées. [3]

Les CAPI comprennent différents types de cancer. Certains cancers sont plus faciles à traiter que d’autres, en fonction de la vitesse à laquelle les métastases se propagent et des organes dans lesquels elles se sont développées dans l’organisme. Les CAPI sont particulièrement difficiles à diagnostiquer et à traiter. Cela est dû au fait que le type exact de cancer n’est pas connu, et qu’il peut être difficile de déterminer un traitement susceptible d’aider le patient. À l’heure actuelle, le diagnostic est établi et guidé par des examens cliniques importants, et le recours à un anatomopathologiste est nécessaire pour préciser les caractéristiques de la tumeur au microscope, et tester certaines molécules de la tumeur qui permettent de comprendre le degré d’agressivité du cancer et le pronostic éventuel. [5] L’une des nouvelles méthodes étudiées pour mieux diagnostiquer et traiter les CAPI consiste à déterminer les changements intervenus dans l’ADN d’une personne et susceptibles d’avoir provoqué la croissance du cancer. Cette méthode est dénommée « profilage génomique » et présentée de façon plus détaillée ci-dessous. [5]

Parfois, les tests réalisés par le médecin permettront de déterminer le cancer primitif. Dans ce cas, le cancer n’est plus un CAPI, et le traitement suivra la procédure habituelle pour ce type de cancer primitif. [6]

 

Quels sont les facteurs de risque de cancer ?
Les conditions conduisant au développement d’un cancer ne sont pas entièrement comprises, bien que différents éléments puissent augmenter le risque d’une personne de contracter la maladie, il s’agit des « facteurs de risque ». Voici quelques facteurs de risque : [7, 8]

  • Tabagisme – il s’agit de la cause de cancer la plus facilement évitable à travers le monde. Le tabagisme augmente le risque d’au moins 15 types de cancer. Respirer la fumée d’un fumeur, même si la personne ne fume pas elle-même (tabagisme passif), peut également augmenter le risque de cancer.
  • Obésité et excès de poids – il s’agit de la seconde cause évitable la plus importante de cancer à travers le monde. Plus d’un cancer sur 20 est lié à l’obésité. L’excès de graisse peut entraîner une libération nocive d’hormones et d’autres substances chimiques provoquant un cancer. Une alimentation saine et un style de vie actif sont les meilleurs moyens d’atteindre un poids sain. La consommation d’alcool peut également provoquer une obésité, mais aussi entraîner la présence de substances chimiques à l’origine de cancer dans l’organisme.
  • Radiation – l’exposition aux UV par la lumière du soleil ou des solariums est la cause la plus importante de cancer cutané à travers le monde. Les UV endommagent l’ADN se trouvant à l’intérieur des cellules, ce qui peut entraîner un cancer. Une « radiothérapie », parfois utilisée pour détruire les cellules cancéreuses, peut également être à l’origine de lésions de l’ADN dans d’autres cellules de l’organisme, provoquant ainsi de nouveaux cancers.
  • Pollution, risques chimiques et professionnels – la mauvaise qualité de l’air est un problème particulier dans les pays en voie de développement et développés. L’exposition à l’amiante, la silice, les gaz d’échappement et le radon peut également être à l’origine d’un cancer.
  • Traitements hormonaux – certains traitements, notamment les hormonothérapies substitutives, peuvent augmenter le risque de certains cancers.
  • Antécédents familiaux de cancer – certains gènes hérités transmis à une personne par ses parents peuvent aggraver le risque de certains cancers.

Comment le cancer est-il diagnostiqué ?
Il existe un certain nombre de tests utilisés par les médecins pour diagnostiquer un cancer, et déterminer s’il s’est propagé dans d’autres régions de l’organisme. [9] Si un médecin pense qu’une personne présente un cancer, il peut lui prescrire des analyses de sang ou des imageries. Les analyses sanguines dosent les molécules présentes dans le sang, qui peuvent indiquer au médecin la présence d’une anomalie, ou identifier des cellules tumorales qui se sont dégradées à partir de la tumeur originale ou « primitive » et se retrouvent dans la circulation sanguine. Les imageries, par exemple radiographie, tomodensitométrie (TDM) ou imagerie par résonance magnétique (IRM), permettent d’obtenir une image de l’intérieur de l’organisme d’une personne. Celles-ci apportent plus d’informations au médecin, qui peut alors déterminer si une tumeur est présente, quelle est sa taille et si elle s’est propagée.

 

Si les tests d’une personne montrent une anomalie, le médecin discutera avec elle pour déterminer la marche à suivre. L’une des possibilités peut être que le médecin demande la réalisation d’une « biopsie », qui consiste à collecter un petit échantillon de cellules de la zone affectée, afin de les examiner au microscope ou en laboratoire. [10] Si la biopsie montre des résultats anormaux ou confirme qu’une personne souffre d’un cancer, les médecins réaliseront parfois une analyse génomique de la tumeur pour déterminer quels changements de l’ADN de la tumeur sont à l’origine du cancer. Ce « profilage génomique » peut aider les médecins à identifier un type spécifique de cancer, et savoir si le profil génomique de la tumeur est susceptible de répondre à un traitement spécifique ciblé.

 

Quels sont les traitements disponibles pour les CAPI ? [11]
Le traitement standard d’un CAPI est la chimiothérapie, mais celle-ci n’est pas active chez tous les patients présentant un CAPI. La chimiothérapie repose sur l’utilisation de médicaments toxiques pour les cellules vivantes (dénommés « médicaments cytotoxiques ») qui ont pour objectif de détruire les cellules cancéreuses. La chimiothérapie peut contribuer à réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie d’une personne, mais elle ne guérira pas le cancer. Compte tenu de ses effets secondaires, la chimiothérapie peut également être une contrainte supplémentaire pour les patients.

Dans le CAPI, dans la mesure où le site du cancer primitif n’est pas connu, les médecins peuvent éprouver des difficultés à choisir le meilleur traitement, et ils se concentreront généralement sur l’endroit où les métastases ont été découvertes. Cela signifie que la mise en évidence de changements dans l’ADN de la tumeur est une démarche importante, contribuant à trouver des traitements susceptibles de fonctionner. Si des changements génomiques sont observés dans les tumeurs de CAPI, ils pourront aider le médecin à identifier une option thérapeutique potentielle sur la base de ces informations.

Les nouvelles options thérapeutiques éventuelles, notamment les thérapies ciblées et les immunothérapies, sont actuellement étudiées, mais n’ont pas encore démontré leur efficacité dans les CAPI.

  • Les thérapies ciblées utilisent des médicaments qui agissent en s’attaquant aux différences qui aident les cellules cancéreuses à survivre et à se développer. Chaque type de thérapie ciblée agit différemment, mais ils changent tous la manière dont les cellules cancéreuses se développent, se réparent ou se copient elles-mêmes. [12]
  • L’immunothérapie anticancéreuse est un traitement qui aide le système immunitaire de l’organisme à cibler et combattre les cellules cancéreuses. [13] Ces médicaments peuvent être utilisés pour certains cancers, ils sont notamment déjà commercialisés pour traiter le cancer du poumon et de la peau; mais à l’heure actuelle, ils ne sont pas encore autorisés pour le traitement spécifique des CAPI.

Les nouvelles options thérapeutiques potentielles, notamment les thérapies ciblées et l’immunothérapie anticancéreuse, font actuellement l’objet d’investigations. N’hésitez pas à vous adresser à votre médecin ou à visiter le site ClinicalTrials.gov pour trouver des informations complémentaires sur les études cliniques menées sur les CAPI.

D-19/0209 - Etabli en Septembre 2019

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